[Traduit de l’anglais]
Le gouvernement de l’Ontario rétrograde la COVID-19 d’un nouveau coronavirus à une « maladie d’importance pour la santé publique », limitant le type de données qui doivent être déclarées aux médecins hygiénistes et par eux.
Le changement est proposé par le biais d’un règlement, qui était ouvert au public pour commentaires pendant une semaine plus tôt ce mois-ci.
En vertu de la nouvelle désignation, les médecins hygiénistes n’auront pas à transmettre au ministère de la Santé ou à Santé publique Ontario les données sur la COVID-19 qui ne sont pas liées aux décès et aux éclosions.
Les personnes qui effectuent des tests au point de service n’auront plus besoin de signaler tous les résultats positifs au médecin-hygiéniste.
Le ministère a déclaré que le changement harmonise la collecte de données sur la COVID-19 avec l’autre suivi des 24 maladies. Les données seront toujours acheminées à Santé publique Ontario (SPO) directement à partir des laboratoires, qui, selon SPO, ont été améliorés pour inclure les unités de santé publique et les ventilations par âge « pour une plus grande proportion des tests ».
« Lorsque la COVID-19 est apparue pour la première fois, le besoin d’information détaillée était nécessaire, car la maladie était nouvelle et on en savait peu sur les répercussions potentielles sur la santé publique », a déclaré la porte-parole de la ministre de la Santé Sylvia Jones, Hannah Jensen, à Queen’s Park Today.
« La COVID-19 continuera d’être surveillée à l’aide des flux de données administratives existants (p. ex., pourcentage de positivité, recensement quotidien des lits déclaré par l’hôpital, données des soins intensifs, données sur l’éclosion de la COVID-19), a déclaré Jensen dans un communiqué.
Selon un avis de non-responsabilité sur le site Web de SPO, cela signifie que le compte de cas et les taux seront « suspendus », bien que d’autres « solutions intégratives de données à plus long terme pour la COVID-19 » seront explorées.
Les experts en santé publique affirment que le règlement réduira le fardeau administratif des employés. Le ministère de la Santé publique de Toronto, par exemple, a déclaré qu’il créera des « efficiences opérationnelles » qui permettront au personnel de concentrer ses ressources sur la gestion des éclosions.
Toutefois, M. Andrew Pinto, professeur agrégé à l’Université de Toronto et directeur de Upstream Lab — un laboratoire de recherche à but non-lucratif axé sur les déterminants sociaux de la santé — a déclaré aujourd’hui à Queen’s Park qu’il s’inquiète des changements qui se produisent parallèlement à la réduction du financement du programme de surveillance des eaux usées liées à la COVID-19.
Description de l’image : Photo en gros plan d’un test rapide de dépistage de la COVID-19. Photo : Dennis Sylvester Hurd. Image du domaine public.