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Il y a un trou béant dans le suivi de la COVID-19 au Canada

[Traduit de l’anglais]

Le site Web du gouvernement du Canada suit le nombre d’hospitalisations et de décès dus à la COVID-19 aiguë. Ce qu’il omet d’inclure, ce sont les hospitalisations et les décès résultant des conséquences à long terme de la COVID sur la santé.

Même les cas bénins comportent des risques, mais la COVID frappe le plus souvent les personnes après des cas graves, en particulier lorsqu’elles sont hospitalisées. Sur les près de 300 000 Canadiens hospitalisés jusqu’à présent, plus de la moitié ont probablement subi – ou subiront – des conséquences qui changeront leur vie, parfois des années après s’être remises d’une maladie aiguë. Ces risques augmentent avec les infections répétées.

Les hospitalisations et les décès dus à la COVID-19 sont souvent retardés. Comme l’hypertension artérielle, le SRAS-CoV-2 peut progressivement endommager la paroi interne des vaisseaux sanguins. Ce phénomène est en soi indolore. Si cela se produit chez des personnes ayant contracté des cas bénins de la COVID, c’est beaucoup plus probable après des cas graves, en particulier après une hospitalisation. Cela double le risque en aval d’avoir une crise cardiaque, un accident vasculaire cérébral ou un caillot sanguin dans les poumons. Il triple le risque de développer un rythme cardiaque anormal, notamment une fibrillation auriculaire.

Les conséquences à long terme les plus courantes auxquelles les patients atteints d’une forme grave de COVID sont confrontées plus tard sont neurologiques. Une méga-étude menée au Royaume-Uni a révélé que la moitié des personnes hospitalisées à cause de la COVID-19 souffraient de dépression modérée à sévère après leur sortie. Un nombre similaire a ensuite développé un grave déclin cognitif. Une personne sur quatre souffrait d’anxiété grave.