[Traduit de l’anglais]
Un groupe de travail du gouvernement de l’Alberta a recommandé que l’on cesse d’utiliser les vaccins contre la COVID-19 à moins qu’on ne fournisse plus d’informations sur le risque, dans un rapport qui contient des suggestions contraires au consensus scientifique général.
Le rapport final du groupe de travail, qui a été publié vendredi et qui porte sur plusieurs points communs aux campagnes de désinformation, comme l’efficacité des restrictions en matière de santé publique et du masquage, tout en recommandant certaines autorités gouvernementales sur les médias.
La première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, a demandé à l’automne 2022 à la ministre de la Santé du gouvernement de former un groupe d’experts pour examiner les données sur la pandémie et formuler des recommandations. Le Globe and Mail a révélé pour la première fois en avril des détails sur le groupe de travail, qui était dirigé par Gary Davidson, un médecin qui affirmait que la province manipulait les statistiques pour imposer des restrictions et des pressions exagérées aux hôpitaux au plus fort de la pandémie.
La composition et le rapport du groupe de travail reflètent le scepticisme de Mme Smith quant à la façon dont les gouvernements du monde entier ont réagi à la pandémie. Le rapport final, par exemple, a révélé que Jay Bhattacharya faisait partie des 13 panélistes. Le président des États-Unis, Donald Trump, a nommé le Dr Bhattacharya à la tête des National Institutes of Health. En 2020, le Dr. Bhattacharya a coécrit la Déclaration de Great Barrington, qui s’opposait aux mesures de santé publique telles que les confinements.
Le rapport de 269 pages est une critique radicale de la réponse du gouvernement et de sa défense des arguments contraires, comme la valeur de médicaments tels que l’ivermectine, que les scientifiques ont déterminé être inefficaces pour prévenir et traiter la COVID-19.
Le groupe de travail visait les vaccins dont l’Alberta et d’autres provinces et territoires canadiens avaient besoin pour avoir accès aux rassemblements publics et aux entreprises. L’Alberta a lancé un système de passeport vaccinal en septembre 2021, et bien qu’il ait pris fin au début de 2022, les médecins recommandent toujours des injections de rappel.
La task force recommande de mettre fin à l’utilisation des vaccins contre la COVID-19 sans divulguer tous les risques potentiels, d’en cesser l’utilisation chez les enfants et les adolescents en bonne santé, de mener des recherches supplémentaires sur leur efficacité, d’établir un soutien pour les personnes atteintes dede la politique fédérale en matière de santé publique », a déclaré le rapport.
Mme Smith, avant de devenir première ministre, s’est élevée contre la gestion de la pandémie par l’Alberta, en particulier les mandats de vaccination et les restrictions sur les rassemblements. Elle a fait la promotion de médicaments, comme l’ivermectine, un antiparasitaire, et s’est également rendue aux États-Unis pour recevoir la dose unique de Janssen parce qu’elle était sceptique à l’égard des vaccins à ARNm.
Le groupe de travail a conclu que les autorités sanitaires fédérales et provinciales avaient adopté une « approche restrictive » à l’égard de certains médicaments, dont l’ivermectine et l’hydroxychloroquine, qui sont utilisés pour traiter le paludisme.
Les deux médicaments ont gagné en popularité dans les cercles de droite et anti-vaccination comme remèdes contre le COVID-19, bien que la communauté médicale insiste sur le fait qu’il n’existe aucune preuve étayant leur efficacité contre le coronavirus.