[Traduit de l’anglais]
L’appel à Angela Rasmussen est sorti de nulle part et posait une question troublante. Avait-elle entendu la rumeur selon laquelle les données clés seraient retirées du site Web des U.S. Centers for Disease Control and Prevention le lendemain?
C’est quelque chose que Rasmussen pensait ne jamais arriver.
« On n’avait jamais vraiment pensé que les CDC commenceraient à supprimer certains de ces ensembles de données de santé publique essentiels », a déclaré le virologue de l’Université de la Saskatchewan. « Ces données sont vraiment très importantes pour la santé de tout le monde, pas seulement aux États-Unis mais partout dans le monde. »
Le jour suivant, le 31 janvier, Mme Rasmussen a commencé à voir les données disparaître. Elle savait qu’elle devait agir.
Rasmussen a contacté un ami.e bioinformaticien.ne, qui savait comment préserver les données et faire des copies de sauvegarde des sites web. Avec d’autres, ils/elles se sont démené.e.s pour préserver les données au cas où elles seraient supprimées.
« Nous avons entrepris d’archiver l’ensemble du site Web des CDC », a déclaré M. Rasmussen.
Depuis, Mme Rasmussen et son collègue ont fait équipe avec d’autres personnes comme l’analyste américain des données sur les soins de santé, Charles Gaba, et se sont tournés vers d’autres sites contenant des données sur la santé, préservant ainsi les renseignements provenant de ministères et d’organismes comme la Food and Drug Administration (FDA) et les Centers for Medicare & Medicaid Services.
Rasmussen a déclaré que la publication de certaines études, comme trois qui permettraient de faire la lumière sur la grippe aviaire H5N1, semble également être affectée par le changement d’administration.
Rasmussen n’est qu’un des nombreux.euses résident.e.s canadien.ne.s qui ont adhéré à ce qui est devenu une organisation internationale d’archivage de guérilla pour préserver les copies des pages Web et des données du gouvernement américain, rapidement mises hors ligne par l’administration du président Donald Trump.