Press "Enter" to skip to content

« Nous perdons des décennies de notre vie à cause de cette maladie » : les patient.e.s qui ont contracté la COVID longue parlent de leur peur d’être oublié.e.s

[Traduit de l’anglais]

Cinq ans après le mois de mars 2020, des millions de personnes souffrent encore de symptômes débilitants qui ont d’énormes répercussions sur la santé publique et la productivité. Mais les politicien.ne.s commencent à faire comme si la pandémie n’avait jamais eu lieu

Le 20 mars 2020, Rowan Brown a commencé à ressentir des chatouilles dans la gorge. Au cours des jours suivants, de nouveaux symptômes ont commencé à apparaître : difficulté à respirer, un peu de fatigue. La semaine suivante, le Royaume-Uni avait été mis sous confinement dans une tentative de dernière minute pour contenir la propagation du SRAS-CoV-2 ou COVID-19. Personne d’autre qu’elle connaissait n’avait encore été infecté, alors elle a posté des mises à jour sur Facebook pour informer les gens : « Oh, les gars, on dirait que c’est une grippe légère. L’amygdalite était nettement plus grave. »

Brown ne savait pas alors qu’elle était au début d’une maladie qui n’avait pas encore de nom, mais qui est depuis devenue connue sous le nom de COVID longue. Après deux semaines, elle a fait un zoom avec un.e ami.e, et à la fin de la conversation, c’était comme si toute la force de vie avait été évacuée de son corps. Son médecin lui a conseillé de rester au lit pendant deux semaines. Ces deux semaines se sont transformées en trois mois et demi de symptômes prolongés de COVID : nausées, fièvres, sueurs nocturnes, douleurs musculaires et articulaires intenses, allodynie (sensibilité accrue à la douleur), hallucinations, troubles visuels. À la fin des trois mois, elle avait noté 32 symptômes différents. « Je n’ai pas reconnu la façon dont mon corps se sentait du tout : ma peau, mes cheveux », se souvient-elle maintenant. « C’était comme être envahie par un étrange virus extraterrestre, et je suppose que c’est ce qui s’est passé. »