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Pourquoi les Canadien·ne·s atteint·e·s de la COVID longue se sentent oubliés par le système de santé : « La pandémie n’est toujours pas terminée »

[Traduit de l’anglais]

Certaines parties de la maison de Tracey Thompson sont tapissées avec des notes.

Des post-it et des feuilles de papier sont épinglés sur son frigo et ses étagères, racontant tout, des rendez-vous chez le médecin aux courses et aux tâches à venir — autant de rappels physiques de ce que cette femme de 57 ans dit ne plus pouvoir suivre.

Cinq ans après le début de la pandémie de COVID-19, Thompson est devenue l’un des visages de la COVID longue, son parcours étant relaté par de nombreux articles de presse.

« Je comprends pourquoi plus de gens ne sont pas prêts à être interviewés parce qu’ils peuvent attirer beaucoup d’attention négative », a-t-elle dit au Star. « Même si raconter mon histoire peut sembler répétitif et souvent stressant, il y a encore des gens qui ignorent ce qui ne va pas chez eux ni les risques, alors je me sens obligée de continuer à parler. »

Son profil est peut-être plus élevé que la plupart, mais Thompson est loin d’être seule.

Des milliers de Canadien·ne·s ont vu leur vie bouleversée par la COVID longue, ou le syndrome post-COVID-19 (SPC), un ensemble de symptômes qui persistent ou se développent trois mois après l’infection initiale et durent au moins deux mois sans autre explication, selon l’Organisation mondiale de la Santé.

Cette maladie a été associée à plus de 200 symptômes, les plus courants étant la fatigue, des troubles cognitifs comme le brouillard cérébral et l’essoufflement. Les symptômes peuvent apparaître, persister, disparaître ou réapparaître après une guérison initiale, et leur intensité peut varier de légère à grave, selon les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis.