La COVID-19 fait vieillir prématurément les vaisseaux sanguins des femmes, selon une étude internationale impliquant deux chercheurs de l’Université Laval. La maladie devrait donc être considérée comme un facteur de risque supplémentaire lors d’analyses de la santé cardiovasculaire. Particulièrement, chez celles qui ont développé des symptômes sévères, préviennent-ils.
Le vieillissement des vaisseaux sanguins se traduit par une plus grande rigidité, ce qui peut augmenter le risque de certaines maladies cardiovasculaires.
« Le cœur doit travailler un peu plus fort pour propulser le sang à travers le système artériel et ça engendre des variations de pressions qui peuvent endommager les organes qui sont sensibles dont le cerveau et les reins », explique Catherine Fortier, kinésiologue et chercheuse en vieillissement vasculaire au CHU de Québec-Université Laval.
La vaste étude s’est penchée sur la rigidité vasculaire de près de 2100 personnes, des hommes et des femmes, réparties dans 18 pays, dont 50 au Québec.
L’échantillon était composé de quatre groupes : des patients infectés présentant des symptômes légers, des patients infectés avec des symptômes de sévérité moyenne et des patients infectés plus sévèrement. Un groupe de 319 patients qui n’ont jamais eu la COVID-19 a aussi été testé.
Résultats : un vieillissement vasculaire prématuré de 5 ans a été observé pour les groupes d’infection légère ou moyenne, et de 10 ans pour le groupe infecté sévèrement. Et, ces changements n’ont été pas observés du côté des hommes, seulement chez les femmes.