[Traduit de l’anglais]
Il y a cinq ans ce matin du 31 décembre 2019, j’étais assis à la table de la cuisine avec une tasse de café et mon ordinateur portable. J’étais membre de « Flublogia », un groupe de journalistes, de scientifiques de la santé et de kibitzers comme moi qui suivaient les rapports d’épidémies depuis des années. Je commençais chaque matin par consulter les sites de mes ami.e.s et les fils Twitter.
L’épidémie d’Ebola dans l’est de la République démocratique du Congo s’estompait. Mais ce matin, plusieurs de mes ami.e.s ont repris un rapport du Centre de protection de la santé de Hong Kong concernant un « groupe de cas de pneumonie à Wuhan, dans la province de Hubei ».
Helen Branswell, une journaliste canadienne spécialisée dans les questions de santé et basée à Boston, a ensuite commenté les rapports de Wuhan : elle n’aimait pas du tout ce qu’ils disaient. Si Branswell était inquiète, le groupe Flublogia l’était tout autant.
J’ai consulté le site web du Centre pour la protection de la santé de Hong Kong, puis j’ai parcouru les rapports des médias de Wuhan. Au fil de la journée, j’ai posté des articles traduits des médias de Chine continentale et de Hong Kong, qui ont abouti à la déclaration officielle d’une « épidémie de pneumonie » avec 27 cas confirmés, dont sept graves.