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Une infection de COVID-19 au début de la pandémie est associée à un risque accru de décès par cancer, selon une étude de l’Université du Colorado

[Traduit de l’anglais]

Les survivant·e·s du cancer infecté·e·s par la COVID-19 au cours des premiers mois de la pandémie présentaient un risque plus élevé de mourir du réveil de cellules dormantes, ont constaté des chercheur·euses du Colorado, bien qu’ils/elles ignorent si les personnes infectées par le virus courent aujourd’hui le même risque.

Des expériences sur des souris ont montré que les animaux génétiquement modifiés étaient plus susceptibles de présenter des signes de cancer métastatique des poumons en cas d’infection par la grippe ou la COVID-19 que les souris génétiquement modifiées auxquelles les chercheur·euses n’avaient pas administré de virus, a déclaré James DeGregori, directeur adjoint du Centre de cancérologie de l’Université du Colorado à Aurora.

Cette découverte a donné lieu à un partenariat international visant à déterminer si le même phénomène se produisait chez l’humain, a-t-il ajouté.

DeGregori était l’un des principaux chercheur·euses, aux côtés de scientifiques de l’Université d’Utrecht aux Pays-Bas, de l’Imperial College de Londres, de l’University College de Londres, de l’Université du Connecticut, de l’Albert Einstein College of Medicine de New York, de l’Hôpital pour enfants de Philadelphie et de l’équipe internationale de recherche sur la COVID-19, basée au Massachusetts.

Deux ensembles de données, provenant des États-Unis et du Royaume-Uni, ont montré un risque plus élevé de décès par cancer métastatique chez les survivant·e·s d’un cancer confirmé par la COVID-19, comparativement aux survivant·e·s non positifs au virus.

Les données britanniques ont montré que les personnes testées positives présentaient un risque environ deux fois plus élevé que celles testées négatives, et les données américaines ont montré un risque accru d’environ 44 %, a déclaré M. DeGregori. Cependant, un nombre important de patient·e·s américain·e·s n’ont jamais été testés pour la COVID-19; le risque était donc probablement plus élevé en raison des décès par cancer chez les personnes dont les infections n’avaient pas été détectées, a-t-il ajouté.

Les données américaines ne concernaient que les survivant·e·s du cancer du sein, tandis que les données britanniques incluaient les personnes en rémission de tout type de cancer. Le risque de décès était maximal dans les mois suivant immédiatement l’infection.

La COVID-19 n’a pas directement causé la propagation du cancer, mais a créé un environnement propice au réveil des cellules dormantes ailleurs dans le corps des patient·e·s, a expliqué M. DeGregori. L’organisme réagit à une infection par une inflammation pour tuer le virus, ce qui aide les cellules cancéreuses, a-t-il précisé.