Cet espace vert exclusif remplira de nombreuses fonctions, notamment celle de favoriser activement l’engagement et la réconciliation avec les membres de la communauté autochtone.
Du creux d’une coquille d’ormeau, une fumée odorante s’élève vers le ciel. Elle provient de la combustion de sauge, de tabac, de cèdre et de foin d’odeur, quatre plantes médicinales sacrées utilisées dans les cérémonies de guérison autochtones. Une Aînée algonquine effleure délicatement de ses mains la fumée tressée et l’offre aux quatre directions dans le cadre d’une pratique de purification par la fumée (connue sous le nom de smudging en anglais).
« Lorsqu’on est très stressé, nous avons besoin de ça, et c’est très important (de le comprendre). On a besoin du jardin », explique Annie Smith St-Georges, une éminente Aînée et guérisseuse traditionnelle qui a grandi dans la réserve Kitigan Zibi Anishinābeg, près de Maniwaki, au Québec, et qui contribue au développement et à la mise en œuvre du Programme autochtone de la Faculté de médecine depuis ses débuts.
Aujourd’hui, grâce au don de nombreuses plantes médicinales traditionnelles provenant du jardin qu’elle cultive avec son mari métis, Robert, un Jardin autochtone voit le jour sur le campus de la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa. Le couple sera sur place pour inaugurer ce jardin spécialement conçu à l’occasion de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation de cette année.