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L’usine Moderna de Laval livre ses premiers vaccins contre la COVID-19

L’usine de Moderna à Laval a livré ses premières doses de vaccins à ARN messager (ARNm) contre la COVID-19. Le gouvernement fédéral espère que l’usine, qui a été construite au coût de 180 millions de dollars avec un investissement de 25 millions de dollars de Québec, permettra au Canada d’atteindre l’autonomie pharmaceutique.

Plus jamais on ne va se retrouver dans cette situation, a déclaré la ministre de l’Innovation, de la Science et de l’Industrie, Mélanie Joly, en conférence de presse vendredi, rappelant que le Canada avait dû dépendre des États-Unis, de l’Union européenne et de l’Inde pour son approvisionnement en vaccins durant la pandémie.

On bâtit une capacité industrielle forte, une capacité industrielle aussi souveraine, qui fera en sorte qu’on ne sera pas dépendants d’autres pays au niveau de notre production de vaccins.

Au moment où Washington définance le développement de vaccins à ARNm, le Canada souhaite plutôt jouer un rôle de premier plan dans la production de vaccins. D’autres pays tournent leur dos à la science, mais le Canada croit et investit en science parce que la science sauve des vies, a affirmé la ministre Joly.

Ottawa estime qu’il sera dorénavant possible de réagir rapidement et de modifier la production du vaccin, selon le virus à combattre. L’usine de Moderna produira 30 millions de doses de vaccin contre la COVID-19 par année, avec une capacité de production de 100 millions de doses en cas d’urgence.

La ministre Joly croit aussi que l’usine de Laval permettra d’attirer des talents de l’industrie pharmaceutique au Canada. Nous pensons que nous avons une occasion à saisir pour attirer des talents d’à travers le monde, des talents qui pourraient par ailleurs être dans des juridictions comme les États-Unis.

La technologie de l’ARNm permettra aussi de mettre au point d’autres vaccins, notamment contre les maladies infectieuses, les maladies génétiques rares et même le cancer, a expliqué le directeur général de Moderna Therapeutics à l’échelle mondiale, Stéphane Bancel.