[Traduit de l’anglais]
La saison record des feux de forêt de l’an dernier a forcé les Canadiens à se familiariser avec l’ampleur de la pollution atmosphérique à mesure que la fumée dangereuse se propageait au pays.
La cote air santé codée par couleur d’Environnement Canada, conçue pour aider les gens à comprendre les risques pour la santé associés à l’air contaminé, a été surveillée de près sous un ciel orange et brumeux qui s’étendait au-delà de la frontière canado-américaine.
Mais la CAS, mesurée sur une échelle de 1 à 10+, n’a pas été calculée de la même façon dans toutes les provinces et certaines personnes ne savaient pas comment les valeurs de l’indice s’appliquaient à leurs activités quotidiennes.
Environnement Canada espère que plusieurs changements apportés cette année amélioreront la façon dont les risques pour la santé liés à la qualité de l’air sont communiqués et compris par le public.
L’un de ces changements concerne le site Web du ministère pour les conditions météorologiques et les avertissements partout au pays : meteo.gc.ca. Les utilisateurs peuvent désormais basculer entre différentes couches d’alertes actives et afficher uniquement celles liées à la qualité de l’air si c’est leur principale préoccupation. Des avertissements détaillés sur la qualité de l’air sont également présentés sous un onglet distinct.
Lorsque la CAS dépasse 10 en raison de la fumée des feux de forêt – ce qui indique un risque « très élevé » pour la santé – les zones touchées apparaissent en rouge sur la carte.
Un nouveau type d’avis sur la qualité de l’air sera également émis pour avertir des effets potentiellement néfastes sur la santé et inciter les gens à envisager sérieusement d’annuler les événements extérieurs, a déclaré Céline Audette, gestionnaire des services de prévision de la santé et de la qualité de l’air à Environnement et Changement climatique Canada.
Ce changement a été provoqué par un « nombre record » de scores CAS 10+ au cours de la saison des feux de forêt de l’an dernier, a-t-elle déclaré dans une interview téléphonique.
Ce niveau « dépasse tout objectif de qualité de l’air à l’échelle mondiale », a déclaré Mme Audette. « C’était la pire qualité de l’air au Canada, pire que l’Inde ».
Elle a déclaré que l’objectif de la formulation consultative plus forte sur les jours particulièrement enfumés est de mieux informer les gens et d’aider à prévenir les problèmes de santé.
C’est aussi l’objectif d’un autre changement plus complexe qui s’est produit la semaine dernière.
Mme Audette a déclaré que l’Ontario et l’Alberta se sont maintenant joints à la plupart des autres provinces en utilisant la version améliorée de la CAS du gouvernement fédéral, qui mesure les niveaux de particules fines connues sous le nom de PM 2,5 dans l’air sur une base horaire.
Les particules 2,5 proviennent d’un large éventail de sources, y compris des centrales électriques et des véhicules, et c’est une composante particulièrement nocive de la fumée des feux de forêt qui peut pénétrer profondément dans les poumons d’une personne et causer ou exacerber des complications pour la santé.
Pendant des années, la version « classique » de la CAS mesurait une moyenne mobile de trois heures des polluants atmosphériques courants, soit l’ozone troposphérique, le dioxyde d’azote et le PM 2.5.
Mais la Colombie-Britannique a changé cela après s’être rendu compte que l’indice ne reflétait pas les pics de PM 2,5 causés par les feux de forêt et affichait de faibles scores même lorsque des panaches de fumée se propageaient.
Environnement Canada a adopté le modèle de la Colombie-Britannique et effectue maintenant deux calculs parallèles : la moyenne mobile des trois polluants atmosphériques et les niveaux horaires de PM 2,5. La cote de la CAS que le public voit est fondée sur la mesure la plus élevée.
« Je pense que les gens verront une grande différence », a déclaré Audette à propos du changement.