Ces dernières semaines, EL PAÍS a contacté la plupart des lauréat·e·s américain·e·s du prix Nobel de physique, de chimie et de médecine des 20 dernières années, afin de leur poser un questionnaire sur la politique de Donald Trump en matière de science, de recherche et de santé. La grande majorité sont des chercheur·euses établi·e·s, certain·e·s même à la retraite, qui ne devraient pas craindre de représailles ; mais seulement une poignée d’entre eux·elles a accepté de répondre.
« Pourquoi suis-je triste ?», écrit Roald Hoffmann, lauréat du prix Nobel de chimie en 1981. « Nous sommes arrivés aux États-Unis quand j’avais 11 ans. Même si mes parents ne pouvaient pas travailler et exploiter pleinement leur formation et leurs talents, le pays a donné à leur enfant, moi (et ma sœur, née ici), une chance d’obtenir une éducation et de faire de merveilleuses recherches avec des collègues talentueux du monde entier. Si les politiques de Trump sont mises en œuvre, le chemin complet de ce que j’ai vécu sera très peu probable dans la génération de mes petits-enfants/petites-filles scientifiques ».
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