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Un premier cas de fièvre pourprée des montagnes Rocheuses confirmé au Québec

Une première personne a contracté au Québec la fièvre pourprée des montagnes Rocheuses, une maladie transmise par les tiques qui est potentiellement mortelle, a indiqué lundi un médecin. Le patient, infecté récemment en Estrie, a toutefois bien réagi au traitement et est maintenant rétabli.

Comme les températures désormais plus clémentes favorisent la prolifération des tiques, on s’attend à voir de plus en plus de cas dans les prochaines années au Québec, dit le Dr Alex Carignan, microbiologiste infectiologue et professeur à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke. « C’est préoccupant, car c’est une infection avec une sévérité importante. »

La maladie, qui se traite avec des antibiotiques, peut mener à la mort si elle n’est pas bien prise en charge. Les premiers symptômes, qui se manifestent quelques heures ou jours après qu’une personne a été piquée, comprennent une forte fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et des lésions cutanées sous forme de petites taches rouges.

Aux États-Unis, où elle est très présente, la fièvre pourprée des montagnes Rocheuses se transmet surtout par la piqûre d’une tique américaine du chien porteuse de la bactérie Rickettsia rickettsii.

Cette espèce de tique se retrouve au Québec depuis quelques années déjà, souligne le Dr Carignan. « On s’attendait à voir apparaître les premiers cas dans un horizon de cinq à dix ans. Mais c’est maintenant finalement. Alors, il faut s’adapter en conséquence », soutient celui qui est aussi titulaire de la Chaire de recherche sur la maladie de Lyme et les infections émergentes.


 Description de l’image : Gros plan d’une tique américaine du chien, rampant sur la peau d’une personne. Photo : Jerry Kirkhart. L’image est sous licence Creative Commons CC BY 2.0 DEED | Attribution 2.0 Licence générique.

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